Pourquoi visiter chaiyaphum, trésor caché du nord-est de la Thaïlande

Pourquoi visiter chaiyaphum, trésor caché du nord-est de la Thaïlande

Un secret bien gardé au cœur de l’Isan

Lorsque l’on évoque la Thaïlande, les noms de Bangkok, Chiang Mai ou Phuket viennent naturellement à l’esprit. Mais à l’écart des circuits touristiques classiques, il existe des destinations encore préservées, des lieux où l’on peut ressentir l’âme profonde du pays. Chaiyaphum, dans la région du nord-est (Isan), est l’un de ces trésors cachés. Peu connu des voyageurs étrangers, ce coin de Thaïlande séduit par sa nature intacte, sa culture authentique et son hospitalité chaleureuse.

Vous cherchez une Thaïlande différente ? Alors suivez-moi à travers les routes sinueuses et les paysages vallonnés de Chaiyaphum. Je vous promets des émotions, des découvertes et cette douce sensation de trouver enfin un vrai coin de paradis… sans la foule.

Un écrin de nature sauvage

Chaiyaphum est une destination idéale pour les amoureux de la nature. Ici, la modernité ne s’est pas encore imposée sur les collines verdoyantes et les forêts luxuriantes.

Le parc national de Pa Hin Ngam est l’un des joyaux de la province. Son nom signifie littéralement « forêt des pierres belles », et il faut le voir pour le croire. Imaginez un paysage parsemé d’étranges formations rocheuses façonnées par le vent et le temps. En juillet, le parc s’illumine de milliers de fleurs dok krajiao (curcuma sauvage), offrant un spectacle digne d’une peinture impressionniste. Plusieurs sentiers balisés permettent de s’aventurer à travers cette mer de fleurs violettes, à l’ombre des arbres anciens.

Envie d’un panorama saisissant ? Dirigez-vous vers la falaise de Sut Phaendin, un point culminant qui marque la frontière naturelle entre trois provinces. Le lever du soleil y est inoubliable : un spectacle de brume qui danse lentement au-dessus des montagnes. N’oubliez pas votre appareil photo (et peut-être un petit café chaud à savourer pendant que le ciel s’embrase).

Un terroir aux traditions vivantes

Loin du tumulte des grandes villes, les habitants de Chaiyaphum vivent à un rythme apaisé, fidèle aux coutumes d’un autre temps. Ici, on prend le temps, et on partage volontiers.

Lors de ma dernière visite, j’ai été invitée par une famille locale à participer à un repas traditionnel sur leur terrasse ouverte. Au menu : du som tam lao (version plus corsée de la célèbre salade de papaye), du riz gluant encore fumant, et un délicieux laab moo relevé d’herbes fraîches et de poudre de riz grillé. Le tout accompagné de sourires sincères et d’un shot improvisé de lao khao (alcool de riz local) que j’ai accepté, non sans grimacer… mais avec plaisir.

Les villages de la région aiment faire découvrir leur savoir-faire, notamment le tissage traditionnel de la soie d’Isan, les poteries artisanales ou encore la culture du riz selon les méthodes ancestrales. Pour une immersion authentique, pensez à réserver une nuit dans une homestay locale. Ce sont souvent ces moments de partage qui restent les plus précieux d’un voyage.

Une destination romantique (et originale) pour une lune de miel

Et si vous sortiez des sentiers battus pour votre lune de miel en Thaïlande ? Chaiyaphum est une alternative charmante, paisible et poétique. Loin des plages surpeuplées, vous y trouverez des paysages bucoliques, des couchers de soleil sur les rizières dorées et des nuits étoilées dans des bungalows perdus en pleine nature.

Plusieurs resorts éco-responsables de la région proposent des expériences intimistes : spas naturels, balades à vélo en amoureux, mais aussi activités originales comme des cours de cuisine isan dans un cadre bucolique. Une belle manière de célébrer l’amour dans un cadre authentique – et de rentrer avec plus qu’un simple bronzage. Un souvenir partagé avec la Thaïlande de l’intérieur.

Quand partir à Chaiyaphum ?

La meilleure période pour visiter Chaiyaphum s’étend de juin à août, en particulier si vous souhaitez admirer la floraison spectaculaire du dok krajiao dans le parc de Pa Hin Ngam.

Envie de fraîcheur ? De novembre à février, les températures chutent agréablement le matin, offrant un climat parfait pour les randonnées et l’exploration. Les paysages sont alors d’un vert profond, avec une atmosphère paisible et douce. C’est aussi pendant cette saison que les festivals locaux battent leur plein, comme le Pha Wet ou le Bun Bang Fai (festival des fusées), véritable carnaval local typique de l’Isan.

Comment s’y rendre ?

Chaiyaphum n’est pas directement desservie par avion, ce qui en fait une destination encore préservée.

  • Depuis Bangkok : prenez un bus depuis la station de Mo Chit. Le trajet dure environ 5 à 6 heures. Plusieurs compagnies offrent des bus climatisés avec sièges inclinables – idéal pour faire une petite sieste avant d’arriver.
  • En voiture : louer une voiture est une excellente option pour ceux qui veulent explorer à leur rythme. La route est en bon état et les paysages le long du chemin valent le détour.
  • Par train : il n’y a pas de gare directement à Chaiyaphum, mais vous pouvez prendre un train jusqu’à Khon Kaen, puis continuer en minibus ou taxi.

Une petite dose de patience pour y parvenir, certes, mais croyez-moi : l’effort est largement récompensé.

Où dormir à Chaiyaphum ?

L’offre hôtelière à Chaiyaphum reste modeste mais charmante. N’attendez pas de grands complexes hôteliers, mais plutôt des hébergements conviviaux, bien situés et confortables à des prix très abordables.

  • Kittiporn Resort : parfait pour les couples, au milieu de la verdure, avec des paillotes en bois et un accueil familial.
  • The Terminal Hotel Chaiyaphum : moderne et bien équipé, idéal pour ceux qui préfèrent un peu plus de confort tout en restant proche du centre-ville.
  • Homestays ruraux : pour une expérience plus intime, plusieurs villages agritouristiques accueillent les visiteurs chez l’habitant. Une belle façon de soutenir l’économie locale tout en vivant des moments forts.

À glisser dans votre valise

Petite checklist avant de partir :

  • Des vêtements légers mais couvrants pour les temples et les zones rurales
  • Baskets ou chaussures de randonnée pour explorer les parcs
  • Un sweat léger ou une veste en soirée (surtout en décembre-janvier)
  • Répulsif anti-moustiques (essentiel si vous aimez les pique-niques improvisés)
  • Une carte hors ligne ou une appli GPS : certaines zones ne captent pas bien

Et surtout, n’oubliez pas votre curiosité et votre sourire. Dans cette région, les Thaïlandais sont très accueillants ; un simple « sabaidee khrap/ka » (bonjour) et vous serez traité comme un invité d’honneur.

Pourquoi Chaiyaphum mérite votre détour

Dans un monde de plus en plus rapide, Chaiyaphum vous invite à ralentir. Ici, le tourisme ne dénature pas, il embellit. Il connecte le voyageur avec le pays profond, celui où l’on cueille le matin les herbes qui parfumeront le curry du midi, où les couchers de soleil n’ont pas de filtre, et où les sourires ne sont pas commerciaux.

Alors que vous planifiez votre prochaine aventure en Thaïlande, pensez à inclure Chaiyaphum dans votre itinéraire. Que vous soyez en quête de nature, de culture ou d’authenticité, cette province discrète vous offrira certainement ce qu’aucun guide touristique ne peut garantir : la sincérité d’un voyage vécu à 100%.

Et qui sait ? Peut-être que, comme moi, vous y laisserez un petit morceau de votre cœur.